Une Transition Energétique, pour quoi faire et comment?

Une Transition Energétique, pourquoi?

En 2021, l’objectif de la transition énergétique, qui est largement accepté par les opinions publiques occidentales, est de réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Pour le grand public, cet objectif a toutefois été simplifié et précisé : il s’agit de réduire nos émissions de CO2 ! Et dans une surenchère qui n’engage aucun de ses dirigeants actuels, l’Europe a même décidé de les supprimer totalement… en 2050.

Cet objectif n’a toutefois pas toujours été celui que nous connaissons aujourd’hui. Ainsi, à la fin du XX° siècle, L’Europe avait lancé son plan 20/20/20 : “L’objectif 2020 était 20% de réduction de consommation énergétique, 20% de production d’énergie renouvelable”. A cette époque, on ne parlait pas encore de réchauffement climatique.

Puis sont venues les COP21+ qui ont voulu réagir aux rapports alarmants du GIEC, et aux larmes d’une adolescente suédoise. L’objectif est devenu de réduire la température de la Terre de -1,5°C. Mais aucun des signataires n’a émis d’idée pour y arriver ! Cela n’empêche pas les ressortissants et les entreprises de ces pays signataires d’être tenu pour responsable de cet absence de plan d’action.

Mais revenons aux bases ! La transition énergétique est avant tout indispensable pour réduire le gaspillage des ressources terrestres. Ces ressources sont en effet limitées et nous devons, là où c’est possible, les remplacer par des sources d’énergie qui n’épuisent pas nos réserves. Et tant mieux si l’effet s’avère positif pour notre climat !

Mais il n’y a pas que les ressources qui s’épuisent. Il y a aussi les terres cultivables ainsi que nos ressources en eau potable. Là encore, nous devons trouver des solutions pour les préserver et leur permettre de se régénérer.

Quelles sont les sources d’énergie inépuisables?

Dans la perception du public en 2021, les meilleures sources d’énergie inépuisables sont ce qu’on appelle aujourd’hui les “énergies renouvelables” (EnR) : le solaire photovoltaïque, l’énergie éolienne, la biomasse et les barrages hydrauliques. En effet, leurs réserves se régénèrent en permanence, par des phénomènes naturels.

Mais ce n’est pas si simple !

La biomasse provient soit de l’exploitation forestière soit de l’agriculture. Dans les 2 cas, malgré ses possibilités de régénération, ce n’est pas une bonne manière de produire de l’énergie.

En effet, pour ce qui est de la biomasse agricole, à moins de trouver ou synthétiser des plantes non comestibles qui poussent sur des terrains impropres aux cultures alimentaires, il y aura toujours un énorme problème éthique à sacrifier les moyens de subsistance des populations (pauvres) pour produire des carburants “verts” (pour les pays riches).

Quant aux ressources forestières, leur combustion produit du CO2 qui peut être réabsorbé par les jeunes pousses qui redeviendront de majestueux arbres… mais cela leur prendra 30 ans. En attendant, leurs prédécesseurs se seront consumés en quelques secondes. Seuls les comptables de l’EU peuvent considérer cette énergie comme renouvelable.

Exit donc la biomasse !

Le solaire photovoltaïque et l’énergie éolienne, que l’on appelle aussi les “énergies renouvelables intermittentes” (EnRI) seraient-elles de meilleures sources d’énergie inépuisable? Hé bien non, car par leur intermittence, elles doivent toujours être complétées par des sources d’énergie pilotables mais non renouvelables, comme le gaz ou le charbon. Toutes les puissances installées d’ “énergies renouvelables intermittentes” (EnRI) émettent donc aussi du CO2 quand elles sont à l’arrêt, soit 85% du temps pour le solaire, et de 65..75% du temps pour l’éolien.

Cet inconvénient se répercute évidemment sur les couts des EnRI, déjà fortement pénalisés par les subsides éhontés des pouvoirs publics qui les supportent.

Exit donc aussi les énergies renouvelables intermittentes !

Restent les barrages hydrauliques. Une bonne solution pour un pays montagneux comme la Suisse, la Norvège ou le Canada (50 % dans le mix électrique). Ailleurs au monde, cette énergie parfaitement pilotable peut tout juste fournir un petit complément aux installations qui assurent l’essentiel de la production.

Finalement, seul le nucléaire est un candidat au titre d’énergie décarbonée, mais ses ressources sont-elles inépuisables?

Energie nucléaire inépuisable?

Actuellement U235.

Futur U238.

Et après Th232.

Comment revenir à la raison en matière d’énergie?

Les mouvements écologistes ne songent pas une seconde à favoriser des énergies sans émissions de CO2, et surement pas le #nucléaire. Pour eux, la #transistionénergétique signifie la #décroissance énergétique. Et quand ils dénoncent l’inaction des politiques, ils les accusent en réalité de ne rien faire pour forcer nos sociétés à s’arrêter de fonctionner. Les #pronucléaires n’ont rien à faire dans cette mascarade !

Références

Electricity Costs & Prices